Radioamateurs
 
Passionnés de technique
et de radio


Les radioamateurs mettent leur matériel et leurs connaissances au service de la communauté en cas de crise, quand les moyens de communication traditionnels sont saturés, défaillants…
Ils sont environ 35 passionnés de technique et de radio à faire partie de la section Brabant Sud (BTS) de l’Union royale belge des amateursémetteurs «UBA». Originaires en majorité de notre ville, mais aussi de Court-Saint-Etienne, Villers-la-Ville, Rixensart… ils se réunissent le 1er vendredi du mois, à 19h30, à la Maison de la Citoyenneté d’Ottignies, pour parler technique, entendre les nouvelles de l’organisation internationale et se faire remettre les cartes « QSL » qui attestent des contacts qu’ils ont établis.

Les radioamateurs de la section Brabant Sud de l’Union royale belge des amateurs-émetteurs.
« Les cartes contiennent toutes les données relatives au contact : la date et l’heure de la liaison, l’indicatif du correspondant, la fréquence utilisée… », explique Jules Thibaut, président du club. « Elles ressemblent à des cartes postales, en couleur de plus en plus souvent, pour faire voir au correspondant la station, l’opérateur ou les antennes. »
Certains radioamateurs ouvrent leur station tous les jours, d’autres une ou quelques fois par mois. La réunion mensuelle n’est pas destinée à établir des contacts radios : il n’y a pas de station à la Maison de la Citoyenneté.
Les membres du club sont à la recherche d’un local où ils pourraient le faire.

Efficaces en cas d’urgence
Le radio amateurisme est un hobby technique qu’on ne peut pratiquer qu’après avoir réussi un examen pour obtenir une licence soit de base, soit « HAREC » (la seconde demande des connaissances plus étendues que la première). Il faut s’y connaître non seulement en électricité, radioélectricité, électronique, techniques de radio communications… mais aussi apprendre la réglementation.
La plupart des membres du club d’Ottignies possèdent la licence HAREC. Ce sont « des fous, des drogués de technique » (NDLR : c’est eux qui le disent !). Ils construisent leurs appareils et peuvent les réparer (ils sont tenus de maintenir leur station en bon état de fonctionnement, des contrôles sont effectués par les agents de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications). Un des leurs a même conçu un nouveau relais, électroniquement autonome, qui permet de rayonner sur presque tout le pays en cas de panne des réseaux de communications classiques. Il est situé dans le parc scientifique de Louvain-la- Neuve. Car outre le plaisir d’entrer en contact avec d’autres, les radioamateurs ont un rôle essentiel lors d’une crise. Ils peuvent être réquisitionnés (par le bourgmestre, le gouverneur ou le ministre de l’Intérieur, suivant le plan d’urgence activé) pour mettre leur matériel et leurs connaissances au service de la communauté. Ils font régulièrement partie des plans préventifs aux côtés de la Croix- Rouge, lors de grands événements. Les radioamateurs impliqués dans le réseau d’urgence B-ears sont opérationnels dans les 2 heures, avec du matériel (radio, antennes, batterie et groupe électrogène portatif) qui les rend autonomes pendant 24 heures au moins. Ils sont tous bénévoles. Les membres du club d’Ottignies ont participé à un exercice d’urgence provincial, le 25 octobre 2016 à Tilly. Après celui-ci, le gouverneur a écrit au président, pour souligner la qualité du réseau radio déployé et son efficacité. Une belle reconnaissance.

Contacter l’ISS en 2018
Le club envisage de contacter les écoles secondaires de notre ville, dans le but d’organiser - en 2018 - une communication entre les élèves et les astronautes de la Station spatiale internationale, dans le cadre du programme ARISS. « L’exercice durera une dizaine de minutes, au départ d’une des écoles où nous aurons installé notre matériel. Nous entrerons en liaison radio avec l’astronaute à bord et poserons les questions préparées par les jeunes, qui pourront entendre les réponses de l’astronaute », s’enthousiasme
Jules Thibaut.

   

Communiqué par Roland Martin